Le pétrole rebondit, les craintes sur l'offre persistent
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 81,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 52 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance progressait de 74 cents à 72,31 dollars.
"Nous estimions qu'il y avait de bonnes raisons d'espérer que les États-Unis utiliseraient (ces stocks) puisque l'OPEP traîne les pieds pour compenser la perte de l'offre iranienne", a commenté Olivier Jakob, analyste chez PetroMatrix.
Les prix de l'or noir grimpent en effet alors que le marché peine à voir d'où pourraient provenir les barils qui compenseront les sanctions de Washington sur les exportations iraniennes, censées entrer en vigueur début novembre.
"Il ne faut pas oublier que les sanctions vont être appliquées deux jours avant les élections législatives aux États-Unis", ont rappelé les analystes de Commerzbank, qui notent que les prix de l'essence sont également à leur plus haut en quatre ans.
Dans ce contexte incertain, les analystes commencent à s'inquiéter des conséquences potentielles d'une brusque hausse des prix.
"A huit reprises sur les 30 dernières années, les cours du brut ont gagné plus de 80% en moins d'un an", ont noté les analystes de BNY Mellon Markets, qui soulignent cependant que "dans six de ces cas, le dollar s'affaiblissait", alors que le billet vert se renforce actuellement.