Le pétrole grimpe face à la réticence de l'Opep à ouvrir les vannes
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 67 cents pour clôturer à 81,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), un niveau inédit depuis novembre 2014.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance a pris 20 cents pour terminer à 72,28 dollars.
Une vingtaine de pays membres et non membres de l'OPEP, signataires fin 2016 d'un accord par lequel ils se sont engagés à limiter leur offre, ont en effet décidé dimanche à Alger de ne pas augmenter leur production dans l'immédiat malgré la hausse récente des cours de l'or noir. Une augmentation alimentée en grande partie par l'anticipation de la mise en oeuvre, à partir de novembre, de sanctions américaines sur les exportations de pétrole iranien.
"Les Saoudiens veulent sans doute éviter ce qui s'est passé en juillet", a avancé M. Kilduff: le baril de Brent était soudainement repassé sous les 75 dollars quand l'OPEP avait confirmé que Ryad avait largement ouvert les vannes de ses puits de pétrole en juin.
Certains acteurs du marché s'attendaient à ce que l'OPEP et ses partenaires signalent dimanche leur intention d'ajuster plus rapidement leur production après des commentaires du président américain contre le cartel. Ils n'en n'ont rien fait.
Donald Trump a renouvelé ses critiques mardi en lançant à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU: "Nous défendons nombre de ces nations pour rien et elles en profitent pour nous imposer des prix du pétrole plus élevés."
"Ce n'est pas bien. Nous voulons qu'elles cessent de faire monter les prix (...) et qu'elles commencent à les faire baisser", a-t-il ajouté.
"Nous ne nous attendons pas à ce que cela s'applique du jour au lendemain", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, qui y voit une tactique de l'Europe pour faire rester l'Iran dans l'accord sur le nucléaire malgré les sanctions américaines.
(c) AFP