Le pétrole grimpe, les exportations iraniennes inquiètent
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 81,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 66 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 33 cents à 72,41 dollars une heure après son ouverture.
Les ministres présents n'ont pas décidé d'augmenter leurs objectifs de production.
"Si l'Arabie saoudite et la Russie n'augmentent pas leur production, les prix vont continuer de grimper", a estimé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Certains acteurs du marché s'attendaient à ce qu'ils le fassent après des commentaires contre l'OPEP du président américain Donald Trump sur Twitter.
"Cette alliance de producteurs a, dans l'année et les mois passés, réduit son débit bien plus qu'ils ne l'avaient décidé en décembre 2016, de façon intentionnelle ou non", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.
Si les deux géants participant à l'accord, la Russie et l'Arabie saoudite, ont intentionnellement freiné leurs extractions, l'offre provenant de l'alliance a surtout chuté en raison des pertes de l'industrie vénézuélienne et de la baisse des exportations iraniennes en raison des sanctions des États-Unis.
Alors que les observateurs du marché s'accordent pour désigner les sanctions américaines sur les exportations iraniennes de pétrole, qui seront appliquées à partir de début novembre, comme explication de la hausse des prix, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne a annoncé lundi soir la création d'une entité spécifique pour pouvoir continuer à commercer avec l'Iran.
"Nous ne nous attendons pas à ce que cela s'applique du jour au lendemain", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, qui y voit une tactique de l'Europe pour faire rester l'Iran dans l'accord sur le nucléaire malgré les sanctions américaines.
(c) AFP