Menu
A+ A A-

Pétrole: l'Opep ignorant Trump, le Brent grimpe au plus haut depuis 2014

prix du petrole LondresLondres: Le prix du pétrole londonien a grimpé lundi à son niveau le plus élevé depuis novembre 2014 après la décision de l'Opep et ses partenaires de ne pas augmenter la production d'or noir malgré les pressions de Donald Trump.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 81,20 dollars, en hausse de 2,40 dollars ou 3% par rapport à la clôture de vendredi. Il est monté jusqu'à 81,40 dollars.

Coté à New York, le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain pour livraison le même mois a, pour sa part, fini à 72,08 dollars, en hausse de 1,30 dollar ou 1,8%. Il s'agit de son plus haut niveau depuis juillet.

L'annonce de sanctions américaines à l'encontre des exportations iraniennes de pétrole a nettement participé à la montée des cours du brut ces derniers mois, les investisseurs craignant une nette réduction de l'offre d'or noir sur le marché mondial.

"Ce sentiment a été renforcé lundi par l'incapacité des pays membres de l'OPEP et de ses partenaires à indiquer clairement s'ils allaient augmenter leur production une fois que les sanctions américaines entreront en vigueur", en novembre, ont souligné les analystes de Schneider Electric.

Le président américain avait exhorté jeudi sur Twitter l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à faire baisser les prix du brut.

Mais une vingtaine de pays membres et non membres de l'OPEP, signataires fin 2016 d'un accord par lequel ils se sont engagés à limiter leur offre, ont décidé dimanche à Alger de ne rien faire pour l'instant.

Ils interviendront pour éviter une pénurie lorsqu'ils jugeront le moment opportun, a affirmé le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh.

Pression américaine


"Il est clair que les États-Unis mettent la pression sur les pays qui importent du pétrole iranien", a commenté Naeem Aslam, analyste chez Think Markets. Les importations coréennes, par exemple, ont pratiquement chuté à zéro, avant même l'entrée en vigueur prévue début novembre des sanctions visant directement les exportations de pétrole de Téhéran.

Mais le président américain n'a pas non plus intérêt à voir les prix du brut grimper trop fort: une hausse significative du plein d'essence serait malvenue à l'approche d'élections législatives aux États-Unis.

"La semaine dernière, certains investisseurs ont pu croire que les alliés des Américains au Moyen-Orient allaient augmenter leurs extractions" après le tweet de M. Trump, a relevé David Madden, analyste chez CMC Markets, à l'AFP.

Mais après leur réunion à Alger, le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord OPEP-non OPEP (JMMC) a fait part de sa "satisfaction concernant les perspectives actuelles du marché pétrolier, avec un équilibre globalement sain entre offre et demande", selon la déclaration finale de la rencontre.

Prudence saoudienne


L'accord, signé fin 2016 alors que les prix du pétrole souffraient d'une surabondance de l'offre, a contribué à la remontée des cours. En juin, sous la pression des deux plus importants producteurs participant, la Russie et l'Arabie saoudite, la comptabilité du groupe de producteur a été modifiée pour permettre à ces deux géants pétroliers d'augmenter leurs extractions.

Une nouvelle augmentation "reste incertaine car il faudrait que tous les pays soient représentés lors d'une séance plénière extraordinaire", et non lors d'une simple réunion de suivi, a détaillé Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.

Mais les marchés ont également noté le ton prudent adopté par le ministre saoudien de l'Energie.

Il a jugé "prématuré" d'estimer ce que sera le niveau de production en 2019, tout en estimant "improbable" une hausse de production, sauf "surprise concernant l'offre ou la demande".

"En d'autres mots, les barils iraniens ne vont pas être remplacés, et avec le déclin significatif de la production vénézuélienne", il n'est pas étonnant que les plus hauts de l'année aient été franchis, a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM, qui s'attend par ailleurs à "une nouvelle déclaration anti-OPEP de Trump".


(c) AFP

Commenter Pétrole: l'Opep ignorant Trump, le Brent grimpe au plus haut depuis 2014



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    lundi 15 juillet 2024 à 22:15

    Le pétrole recule légèrement, l'offre suffisante à court ter…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont repliés, lundi, sur un marché où l'offre apparait suffisante à court terme, en...

    lundi 15 juillet 2024 à 15:30

    ⛽️ Les prix des carburants augmentent de nouveau pour les va…

    Carburants: Les prix des carburants repartaient à la hausse pour cette première semaine de départ en vacances. Pour sa part, la moyenne des cours de clôture...

    lundi 15 juillet 2024 à 12:20

    Le pétrole stable avant des remarques de dirigeants de la Fe…

    Londres: Les prix du pétrole sont quasiment stables lundi, avant plusieurs prises de parole de dirigeants de la Réserve fédérale (Fed) américaine...

    lundi 15 juillet 2024 à 08:00

    🚗 Moteurs à essence : défenseurs du pouvoir d’achat

    Analyse: Découvrez comment les innovations des producteurs et les investissements dans les voitures à moteurs ont amélioré le pouvoir d'achat.Entre améliorations à...

    vendredi 12 juillet 2024 à 21:20

    Le pétrole se tasse, sapé par un possible cessez-le-feu à Ga…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont repliés vendredi après que le président américain Joe Biden a fait état de...

    vendredi 12 juillet 2024 à 12:00

    Le pétrole soutenu par l'affaiblissement du dollar

    Londres: Les prix du pétrole terminaient la semaine en hausse vendredi, profitant du ralentissement de l'inflation en juin aux Etats-Unis qui laisse...

    jeudi 11 juillet 2024 à 21:44

    Le pétrole en hausse, soutenu par la bonne nouvelle de l'inf…

    Cours de clôture: Le pétrole a fini en légère hausse jeudi, dynamisé par la bonne nouvelle de l'inflation américaine, qui, en ralentissant...

    jeudi 11 juillet 2024 à 12:40

    Le pétrole en terrain positif après les stocks américains

    Londres: Le pétrole évoluait en terrain positif jeudi, poussé par la baisse des réserves commerciales de brut aux Etats-Unis la semaine passée...

    mercredi 10 juillet 2024 à 21:36

    Le pétrole se reprend avec la baisse des stocks américains

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en hausse mercredi, pour la première fois en quatre séances, revigorés par une...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    🔎 Société de pétrole : l’histoire d’un retour de 208 fois son argent en 20 ans

    Le vendredi 03 mars 2023

    Analyse: Une manière de regarder les actions en Bourse est au travers de la courbe classique d’une action.Mais il existe une autre manière qui peut vous permettre de voir les chances d’une autre façon. Cette approche peut nous permettre de mieux comprendre la performance de certaines actions dans le pétrole.

    Lire la suite

    Le pétrole se replie avant le week-end devant un dollar fort

    Le vendredi 21 juin 2024

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont repliés vendredi, refroidis par un dollar fort et un affaiblissement de l'activité en zone euro, après de forts gains au cours de la semaine alors que les investisseurs surveillent le risque géopolitique au Moyen-Orient.

    Lire la suite

    📈 Le pétrole pourrait dépasser les 100$ le baril en 2024 selon Goldman Sachs

    Le lundi 25 mars 2024

    Prévision des prix: Dans le sillage des baisses de taux d'intérêt annoncées par les banques centrales, des risques géopolitiques et de perturbations sur l'offre et la demande pétrolière, Goldman Sachs envisage une escalade du prix du pétrole au dessus de la barre symbolique des 100 dollars le baril cette année.

    Lire la suite