Le pétrole lesté par les critiques de Trump contre l'Opep
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a cédé 70 cents pour terminer à 78,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, a perdu 32 cents pour clôturer à 70,80 dollars.
"Nous protégeons les pays du Moyen-Orient, ils ne seraient pas en sécurité pour très longtemps sans nous, et pourtant ils continuent à pousser pour des prix du pétrole toujours plus haut! On s'en souviendra", a lancé sur Twitter le locataire de la Maison Blanche.
"Le monopole OPEP doit baisser ses prix maintenant", a-t-il conclu.
Des représentants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires doivent se réunir dimanche à Alger pour jauger l'état du marché mondial et éventuellement amender l'accord de limitation de la production qui dure depuis début 2017.
L'Arabie saoudite et la Russie, deux des trois plus grands producteurs mondiaux avec les États-Unis, ont déjà appelé en juin à modifier l'accord pour leur permettre d'augmenter leur production et ainsi compenser les pertes causées par les sanctions américaines contre l'Iran.
Le président américain compte en effet sur ses alliés saoudiens, premier exportateur mondial de pétrole, pour compenser les mesures de Washington qui viseront directement les exportations iraniennes à partir de novembre.
Tous les analystes ne sont cependant pas unanimes sur le niveau des prix à moyen et long terme.
"La production de pétrole de schiste aux États-Unis va recommencer à grimper mi-2019, quand de nouveaux oléoducs vont rentrer en service", ont prévu les analystes de Capital Economics, qui jugent par ailleurs que "l'Arabie saoudite et l'Irak ont la capacité de compenser les pertes iraniennes".
Les acteurs du marché ont aussi profité de la récente hausse des prix de l'or noir pour engranger quelques profits, selon Kyle Cooper d'IAF Advisors.
"Si on étudie bien le rapport sur les réserves de produits pétroliers aux États-Unis" qui a participé à la hausse des cours du baril mercredi, "on se rend compte que la baisse des stocks de brut est bien moins importante qu'à cette époque de l'année en général", a-t-il souligné.
"Et la production américaine est revenue à un niveau record", a ajouté le spécialiste.
(c) AFP