Le Premier ministre Français "assume" la hausse de la fiscalité sur les carburants
"C'est vrai que le prix du gazole et le prix de l'essence vont augmenter", a reconnu le chef du gouvernement sur France inter.
Ils vont augmenter "en partie du fait de décisions que nous subissons, et qui ne relèvent absolument pas du gouvernement", a-t-il plaidé, évoquant "l'évolution des prix des matières premières".
Selon la ministre des Transports Elisabeth Borne, les taxes sur le diesel augmenteront de 7 centimes d'euros l'année prochaine, quand celles sur l'essence progresseront de 4 centimes d'euros.
Cette progression s'explique notamment par la hausse de la contribution climat énergie (CEE), sorte de taxe carbone intégrée aux taxes sur les carburants et le fioul.
"C'est vrai, il y a une augmentation de la taxe carbone", mais "pourquoi?", a déclaré Edouard Philippe. "Parce que nous avons fait le choix de baisser l'impôt sur le travail et d'augmenter l'impôt sur la pollution".
"Je ne dis pas que c'est agréable, je ne dis pas que ça ne pose pas des difficultés à certains", notamment pour les personnes qui habitent "loin de centre-villes", a-t-il reconnu.
Mais des mesures sont d'ores et déjà mises en oeuvre pour "accompagner ceux qui subissent de plein fouet cette décision", a-t-il assuré, évoquant le "chèque énergie" et la "prime à la conversion", octroyée aux personnes qui échangent un véhicule polluant contre un véhicule moins nocif pour l'environnement.