L'Iran reste "un membre très important" de l'Opep (responsable)
"L'Iran est un membre très important (...). Et nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à travailler avec tous les membres", a dit le secrétaire général de l'OPEP, Mohammed Barkindo, en marge du Forum de l'Energie à Foujeirah, aux Emirats arabes unis.
Téhéran reste "un exportateur de pétrole très important", selon M. Barkindo, qui n'a pas précisé comment les producteurs mondiaux de brut allaient compenser la baisse des exportations iraniennes avec l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions américaines, le 4 novembre.
Samedi, le représentant de l'Iran à l'OPEP, Hossein Kazempour Ardebili, a estimé qu'il ne restait "plus beaucoup de crédibilité" à l'organisation, accusant l'Arabie saoudite et les Emirats d'en faire "un outil au service des États-Unis".
Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIE), la production pétrolière iranienne a atteint ses niveaux les plus bas depuis juillet 2016, de grands clients comme l'Inde ou la Chine prenant leurs distances avec Téhéran.
Le président américain Donald Trump a exigé à plusieurs reprises que l'OPEP et son allié saoudien augmentent la production de pétrole et a menacé de sanctions les pays continuant d'importer du brut en provenance d'Iran, pays ennemi des États-Unis.
L'OPEP et ses partenaires hors cartel -dont la Russie- s'étaient mis d'accord fin juin pour augmenter leur production, après un précédent accord fin 2016 pour limiter leur offre afin d'assurer une remontée des prix, une inflexion vigoureusement critiquée par l'Iran.
D'après M. Barkindo, les 14 membres de l'OPEP et les 11 producteurs non membres du cartel, dont la Russie, doivent se retrouver en décembre et entériner la hausse de la production par un accord "permanent".