Le pétrole lesté par un regain de tensions entre Washington et Pékin
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a cédé 4 cents pour terminer à 78,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre a perdu 8 cents pour finir à 68,91 dollars.
Plusieurs médias américains se sont fait l'écho depuis vendredi de la volonté du président américain d'intensifier la pression sur Pékin en taxant encore plus d'importations chinoises.
Si la mise en oeuvre de nouvelles mesures n'a pas été confirmée, le conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow a affirmé lundi que la décision devrait intervenir "bientôt".
"Ce n'est pas entièrement une surprise. Mais tant que ces tensions commerciales ne s'apaisent pas, il devient de plus en plus compliqué d'évaluer la demande à venir en brut", a souligné M. Yawger.
Dans le doute, "les investisseurs craignent surtout que tout cela affecte la croissance de l'économie chinoise et par ricochet sa consommation" d'or noir, a-t-il ajouté.
Le marché reste par ailleurs sensible aux conséquences de la mise en oeuvre imminente de sanctions américaines à l'encontre des exportations de pétrole iranien.
L'Iran, troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), voit déjà ses ventes de brut fondre à l'approche de l'application des sanctions américaines début novembre. Et les prix du pétrole ont en réaction grimpé début septembre, dépassant brièvement les 80 dollars le baril de Brent.
Mais depuis, les signaux des plus grands producteurs se sont multipliés. Après une rencontre jeudi entre le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, et son homologue américain, Rick Perry, M. Novak a rencontré ce week-end Khaled al-Faleh, le ministre saoudien de l'Energie.
La stratégie d'augmentation de la production de ces trois pays déplaît à Téhéran, et Hossein Kazempour Ardebili, le représentant de l'Iran à l'OPEP, a accusé samedi la Russie et l'Arabie saoudite de prendre le marché en "otage" via la production de pétrole.
La prochaine réunion en présence de tous les membres de l'OPEP aura lieu début décembre à Vienne.
(c) AFP