Le pétrole recule, le marché se rassure sur les tempêtes
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 78,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,56 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre a cédé 1,78 dollar à 68,59 dollars.
Mais les cours ont nettement reculé jeudi tandis que "la probabilité qu'une tempête tropicale proche du Golfe du Mexique ne se transforme en ouragan a nettement baissé, de 70% la nuit dernière à 50% jeudi", a observé Phil Flynn de Price Futures Group.
Selon lui, les risques de potentielles perturbations sur les installations pétrolières de la zone sont moins élevés, d'où un recul des cours.
De plus, l'ouragan Florence, qui menace de frapper la côte est des États-Unis a été rétrogradé dans la nuit de mercredi à jeudi en catégorie 2, sur une échelle Saffir-Simpson qui en compte cinq.
"Les dangers sont toujours élevés mais les risques de perturbations au niveau des oléoducs ont nettement baissé", a affirmé M. Flynn.
Les courtiers restaient toutefois prudents. "Il va falloir surveiller (la tempête tropicale) Isaac", qui évolue actuellement au sud d'Haïti et "qui pourrait s'abattre sur le Golfe du Mexique ou dévier vers l'Est de la Floride", a souligné Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Selon les données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), les stocks de brut ont plongé de 5,3 millions de barils sur la semaine achevée le 7 septembre, mais les réserves d'essence (+1,3 million de barils) et surtout celles d'autres produits raffinés (+6,2 millions de barils) ont grimpé.
"Les raffineries tournent à plein régime, donc il y a un retrait des stocks de brut" qui ne doit pas faire oublier la hausse des produits raffinés, a résumé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Le marché a en revanche peu pris en considération la mis en garde jeudi de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) contre une possible hausse des cours du pétrole avec la baisse des exportations du Venezuela et de l'Iran.
"Si les exportations vénézuéliennes et iraniennes continuent de chuter, les marchés pourraient se resserrer et les cours du pétrole grimper, sans augmentation de la production par ailleurs pour compenser", indique l'agence basée à Paris dans son rapport mensuel sur le pétrole.
(c) AFP