Le pétrole recule, le marché ploie face aux tempêtes
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 79,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre cédait 81 cents à 69,56 dollars une heure après son ouverture.
"Les prix ont surréagi aux données sur les réserves américaines", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.
Selon les données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), les stocks de brut ont plongé de 5,3 millions de barils sur la semaine achevée le 7 septembre, mais les réserves d'essence (+1,3 million de barils) et surtout celles d'autres produits raffinés (+6,2 millions de barils) ont grimpé.
"Les raffineries tournent à plein régime, donc il y a un retrait des stocks de brut" qui ne doit pas faire oublier la hausse des produits raffinés, a résumé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Par ailleurs, l'ouragan Florence approche de la côte est des États-Unis.
"Les évacuations de plus d'un million de personnes" conduisent à "des pénuries d'essence dans certaines stations-service", ont noté les analystes de JBC Energy, qui préviennent cependant que "ce pic de demande devrait être annulé par une activité en berne dans la région, avec des coupures de courant" durant le passage de l'ouragan.
A plus long terme, les prix sont soutenus par la perspective de la baisse de la production iranienne, sanctionnée par les États-Unis.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a mis en garde jeudi contre une possible hausse des cours du pétrole avec la baisse des exportations du Venezuela et de l'Iran.
"Si les exportations vénézuéliennes et iraniennes continuent de chuter, les marchés pourraient se resserrer et les cours du pétrole grimper, sans augmentation de la production par ailleurs pour compenser", indique l'agence basée à Paris dans son rapport mensuel sur le pétrole.
(c) AFP