Le pétrole dopé par les tempêtes américaines et par l'Iran
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 78,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre prenait 76 cents à 70,56 dollars une heure après son ouverture.
Alors que la référence américaine a été moins recherchée récemment que le Brent européen, des tempêtes dans le golfe du Mexique menacent de perturber l'activité pétrolière.
"Deux plateformes (au large des côtes américaines, ndlr) ont déjà dû fermer et les raffineries se préparent", a commenté Stephen Innes, analyste chez Oanda.
La tempête Gordon, actuellement au large de la Floride, devrait se transformer en ouragan avant de toucher les cotes dans la nuit de mardi à mercredi, mais devrait perdre de sa puissance au fil des heures, selon le Centre national des ouragans (NHC).
"Aucune altération de la production de pétrole ou de gaz n'est à prévoir", ont tempéré les analystes de Commerzbank, qui notent que la saison des tempêtes tropicales affecte relativement peu les États-Unis, après avoir ébranlé son industrie l'année précédente.
Par ailleurs, comme depuis plusieurs semaines, le marché s'inquiète de voir les exportations iraniennes reculer en amont des sanctions de Washington sur le pétrole de Téhéran.
"Nous nous attendons à ce que jusqu'à 1,5 million de barils par jour soient affectés par les sanctions américaines", ont jugé les analystes de BNP Paribas, qui estiment que ni l'OPEP et ses partenaires, dont la Russie, ni les États-Unis ne seront en mesure de compenser cette baisse de l'offre mondiale.
Enfin, les marchés devront attendre jeudi pour prendre connaissance des données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves des États-Unis, habituellement publiées le mercredi mais retardée d'une séance en raison d'un jour férié lundi.
(c) AFP