Le pétrole monte, les Etats-Unis écoulent une partie de leurs stocks stratégiques
Vers 14H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 72,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 52 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 1,36 dollar à 67,79 dollars une heure après son ouverture.
Si la vente était prévue depuis le budget de 2015, le gouvernement américain avait une fenêtre de plusieurs années pour l'effectuer et légèrement réduire les amples réserves de 660 millions de barils.
Le calendrier aurait donc été choisi pour "anticiper les sanctions contre l'Iran", qui empêcheront les exportations de pétrole de ce pays à partir de début novembre, a commenté Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.
La piste d'une utilisation des réserves stratégiques avait déjà été envisagée par l'administration du président Donald Trump afin d'empêcher une hausse des prix du carburant avant les élections de mi-mandat qui auront lieu début novembre, avait rapporté Bloomberg en juillet.
"Cette livraison est annoncée avec le délai le plus faible légalement possible, et elle va rentrer en conflit avec des importations pour lesquelles les tankers sont déjà sur l'eau", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
"Cependant les 11 millions de barils ne représentent que quatre jours d'exportation de l'Iran", ont prévenu les analystes de Commerzbank.
Pour les stocks arrêtés au 17 août, les analystes tablent sur un recul de 2 millions de barils des stocks de brut, de un million de barils des stocks d'essence et sur une hausse de 1,5 million de barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP