Le pétrole, affecté par la flambée du dollar, recule
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a clôturé à 72,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de septembre a lâché 16 cents à 67,04 dollars.
"Il est délicat d'effectuer un lien permanent entre les mouvements affectant le dollar et les achats de pétrole. Mais il semble qu'ici ce lien soit assez évident", a commenté Mike Lynch de SEER.
A mesure que le dollar avançait au cours de la séance, les prix du pétrole se sont en effet repliés.
Le billet vert a été poussé au cours des dernières séances par un plongeon de la devise turque qui, malgré un répit mardi, fait craindre un effet domino aux devises des pays émergents. Les investisseurs utilisent alors la monnaie américaine comme valeur refuge.
Fourchette étroite
Les cours du brut ont toutefois peu reculé sur l'ensemble de la séance, reflétant le niveau d'indécision des investisseurs.
"Depuis la mi-juillet, le prix est coincé dans une fourchette étroite", a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, pour qui il y a "des faiblesses du marché à court terme" qui pèsent sur les prix alors que "la perspective des sanctions sur l'Iran les soutient".
Quant aux sanctions américaines, faute d'accord entre les États-Unis et l'Iran, elles devraient limiter à partir de novembre les exportations du troisième plus grand producteur de l'OPEP.
Mardi, après la clôture européenne, les investisseurs se tourneront vers les États-Unis où la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) publiera ses données hebdomadaires arrêtées au 10 août sur les réserves du pays, à la veille des chiffres officiels de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Les analystes tablent sur le fait que l'AIE fera état d'une baisse de 2,5 millions de barils des réserves de brut, de 500.000 barils des réserves d'essence et d'une hausse de un million de barils des réserves d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP