Le pétrole rebondit, surveillant des manoeuvres iraniennes
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a clôturé à 73,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de septembre a progressé de 1,30 dollar à 68,96 dollars.
"Notre crainte est que le court délai d'annonce de cet exercice augmente les potentielles conséquences négatives imprévues" de cet exercice, a-t-il ajouté.
Plusieurs analystes s'inquiétaient notamment du fait que ces manoeuvres soient liées au conflit qui oppose le régime de Téheran à Washington, alors que l'administration américaine a réimposé des sanctions qui menacent la capacité iranienne à exporter son pétrole.
L'Iran suscitait également la crainte des marchés dans la mesure où le pays "vit des ennuis domestiques au moment où des milliers de personnes protestent contre l'inflation", a affirmé M. Williams.
"La chute de moitié du rial depuis avril dynamise la hausse des prix et a abouti à des conséquences négatives sur le marché de l'emploi", a encore ajouté le spécialiste.
Les cours du pétrole avaient chuté la veille, affectés par la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) qui a fait état d'une hausse inattendue des réserves américaines de brut.
Car dans le même temps, les deux autres plus grands producteurs mondiaux ont pour leur part augmenté la cadence de leurs extractions.
L'Arabie saoudite et la Russie sont liées par l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, qui vise depuis début 2017 à limiter les extractions de ses participants, mais qui a été révisé en juin sous l'impulsion des deux géants du pétrole.
Depuis, les deux pays ont ouvert les vannes pour compenser les perturbations du marché, notamment au Venezuela, et en Iran.
L'Arabie saoudite a pompé 10,65 mbj en juillet, tandis que la production russe a atteint 11,21 mbj, selon des données compilées par Bloomberg.
"Le record pour la Russie post-Union soviétique est à portée de main, à 11,25 mbj", ont rappelé les analystes de Commerzbank.
(c) AFP