Le pétrole monte, le marché focalisé sur l'Iran et le dollar
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé à 74,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 68 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance a grimpé de 1,44 dollar, à 70,13 dollars.
Dans ce contexte, "la clef du marché reste l'Iran", a jugé Tamas Varga, analyste chez PVM Markets.
Le troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait avoir du mal, à partir de novembre, à vendre ses barils à l'étranger puisque les États-Unis menacent de punir tout acheteur, dans le cadre de leurs sanctions contre le régime de Téhéran.
"Les législateurs américains vont voir leur rôle sur le marché gagner en importance", ont prévenu les analystes de Barclays, qui estiment que, même si la Maison-Blanche a assuré viser "zéro baril" iranien exporté, Washington pourrait assouplir sa politique pour éviter un bond des prix du brut.
A l'approche des élections de mi-mandat en novembre aux États-Unis, les républicains au pouvoir pourraient craindre de voir une hausse des cours entraîner une montée des prix à la pompe, ce qui provoquerait la colère des électeurs.
Dans ce contexte, Donald Trump s'est dit prêt lundi à rencontrer les dirigeants iraniens "quand ils veulent", "sans condition préalable", lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre italien, Giuseppe Conte.
Un nouveau recul du dollar lundi face à un panier de six devises étrangères a de son côté aidé les cours de l'or noir à progresser.
Une baisse du billet vert favorise les achats de pétrole libellé en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises, l'or noir étant rendu moins onéreux.
(c) AFP