Le pétrole lesté par la hausse des forages aux Etats-Unis
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché 25 cents pour terminer à 74,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance a perdu 92 cents pour clôturer à 68,69 dollars.
Cette progression laisse présager une augmentation de l'offre d'or noir sur le marché américain, déjà à un record, dans les semaines à venir.
Cette information, combinée à des déclarations en provenance de Russie, "a apporté aux investisseurs une excuse pour engranger un peu de profits (en vendant une partie de leurs contrats à terme) avant de partir en week-end", selon Phil Flynn de Price Futures Group.
Moscou, un des trois plus grands producteurs mondiaux avec l'Arabie saoudite et les États-Unis, a affirmé avoir augmenté sa production en juillet, alors que l'accord qui lui fixait un objectif de production a été assoupli lors de la dernière réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Interrogé sur la possibilité d'une nouvelle hausse de production de l'OPEP et ses alliés, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a répondu que "tout pouvait être discuté".
"En septembre nous verrons comment seront équilibrés la production et la consommation en prenant en compte des facteurs comme la Libye et la production d'autres pays", a-t-il expliqué, cité par les agences russes.
"Un bloquage de Bab al-Mandeb arrêterait pratiquement les échanges pétroliers par le canal de Suez", a commenté Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.
"Si les perturbations continuent, l'offre dans la Méditerranée et outre-Atlantique va s'en ressentir, et le prix du Brent devrait grimper", ont estimé les analystes de Commerzbank.
(c) AFP