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ExxonMobil et Chevron ne profitent pas de la hausse des cours du pétrole

prix du petrole New YorkNew York: ExxonMobil et Chevron, les deux majors pétrolières américaines, ont annoncé vendredi des résultats trimestriels décevants, signe que le rétablissement des prix du pétrole est encore fragile.
ExxonMobil a dégagé un bénéfice net de 3,95 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 18% sur un an, mais la progression est inférieure à la hausse de 50% enregistrée par les cours du baril d'or noir sur la même période.

Si son bénéfice net a plus que doublé à 3,41 milliards de dollars, Chevron n'est pas parvenu non plus à enthousiasmer les marchés, qui se demandent quand les majors vont recommencer à redistribuer de juteux dividendes.

Les actions des deux géants pétroliers, qui font partie du Dow Jones, l'indice regroupant les trente valeurs vedettes de Wall Street, étaient pénalisées: le titre ExxonMobil perdait 3,52% vers 14H20 GMT, tandis que l'action Chevron cédait 1%.

La communauté financière espérait des performances éclatantes des deux groupes énergétiques surtout de la part de Chevron, plus sensible à la fluctuation des cours du brut dont le redressement a été spectaculaire au deuxième trimestre.

Le baril de Brent a évolué en moyenne à 74,4 dollars au deuxième trimestre contre 49,6 dollars un an plus tôt, ce qui a profité à la plupart des géants du secteur énergétique. Le français Total a enregistré un bénéfice net trimestriel de 3,72 milliards d'euros, tandis que Royal Dutch Shell a multiplié par quatre à 6,02 milliards de dollars son bénéfice.

Production au plus bas


Les cours du brut avaient chuté à partir de l'été 2014, tombant jusqu'à 30 dollars, mais s'étaient repris depuis, grâce notamment à l'accord de limitation de la production entre membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et pays non membres comme la Russie.

Dernièrement, ils ont aussi été soutenus par des inquiétudes sur l'offre provenant du Venezuela, de Libye et d'Iran. Le cours du Brent a même passé la barre des 80 dollars au printemps.

La performance trimestrielle d'ExxonMobil a été jugée particulièrement faible par les investisseurs.

Sa production d'hydrocarbures a diminué de 7%, tombant à 3,6 millions de barils équivalent pétrole par jour, soit le plus bas niveau depuis la fusion en 1999 entre Exxon et Mobil.

"Les résultats du deuxième trimestre ont été principalement affectés par des opérations prévues de maintenance", a expliqué le PDG Darren Woods. Il s'est engagé en mars à forer davantage, promettant d'investir 24 milliards de dollars dans des projets d'exploration cette année, 28 milliards en 2019 et en moyenne 30 milliards par an de 2023 à 2025.

ExxonMobil a effectué des opérations de maintenance au cours du deuxième trimestre dans des raffineries en Arabie saoudite, en France, aux États-Unis (Texas) et au Canada notamment, ce qui a conduit à un plongeon de 47% des bénéfices des activités de l'aval, en particulier le raffinage.

Une demande molle en Europe et le séisme qui a perturbé la production dans un gigantesque projet gazier en Papouasie-Nouvelle-Guinée ont également contribué à la baisse des volumes, notamment de l'ordre de 10% pour ce qui est du gaz naturel.

La production d'hydrocarbures de Chevron a, elle, augmenté très légèrement de 1,8% à 2,83 millions de barils équivalent pétrole par jour, principalement grâce aux réserves de schiste dans le bassin permien et dans le golfe du Mexique aux États-Unis.

Le groupe californien a également annoncé un plan de rachats de ses propres actions de 3 milliards de dollars, ce qui apaisait quelque peu les marchés puisqu'il avait suspendu de telles opérations, qui sont un moyen indirect de choyer les actionnaires, après la chute des prix du pétrole.


(c) AFP

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