Shell multiplie ses profits par 4, dopés par la hausse des cours
Le bénéfice net a atteint 6,024 milliards de dollars entre avril et juin, selon un communiqué du groupe anglo-néerlandais, qui donne par ailleurs le coup d'envoi d'un immense programme de rachat d'actions d'un montant de 25 milliards de dollars d'ici 2020.
Comme les autres majors pétrolières, Shell tire pleinement profit de l'ascension des cours sur le marché, en raison d'une offre moins abondante compte tenu de l'effort de l'OPEP et de ses partenaires pour réduire la production, ainsi que de tensions géopolitiques. Le groupe avait déjà enregistré un profit de près de 6 milliards de dollars au premier trimestre pour les mêmes raisons.
Le groupe a conduit depuis 2016 un plan de cessions de 30 milliards de dollars, avec pour objectif de se concentrer ses forces sur le gaz naturel et de se détourner d'activités non stratégiques, comme des exploitations pétrolières ou gazières matures. Cela faisait suite au rachat coûteux du britannique BG Group qui lui a permis de changer d'échelle dans le gaz naturel.
Ce programme de cession a gonflé son bénéfice net au cours du trimestre, via un total de 2,5 milliards de dollars de produits de cession sur les trois mois, notamment au Canada, en Norvège et en Thaïlande.
Le chiffre d'affaires a de son côté a progressé de 34% à 96,8 milliards de dollars. Le bénéfice trimestriel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a quant à lui grimpé de 30% à 4,7 milliards de dollars.
Le groupe dit avoir surtout profité de ses performances dans ses activités de gaz naturel, portées par la hausse de la production de son site de Pearl GTL au Qatar.
Il met en avant également sa réussite dans l'amont (upstream), c'est-à-dire la production et l'exploration, grâce à la hausse des cours. En revanche l'aval (downstream), dont le raffinage, a été moins porteur.
"Ce trimestre, le flux de trésorerie dégagé de nos opérations (...) est le plus élevé depuis le premier trimestre de 2014 quand les prix du pétrole était au-dessus de 100 dollars le baril", ce qui, associé au renforcement de l'assise financière du groupe, "nous permet de lancer avec confiance notre programme de rachat d'actifs", a-t-il expliqué.
(c) AFP