Londres: Les prix du pétrole remontaient mardi en cours d'échanges européens alors que les investisseurs peinent à se positionner entre le risque sur la demande créé par la guerre commerciale et les craintes de perturbations marquées de la production.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait
73,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de
11 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "
light sweet crude" (
WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait
34 cents à
68,23 dollars.
Le marché du brut observe les échanges entre Téhéran et Washington, alors que certains parient encore que, malgré les sanctions américaines contre l'
Iran, des pays qui importent du pétrole iranien obtiendront une exemption de la Maison Blanche pour continuer à le faire.
Sans exemption, et si les importateurs ne veulent pas défier les
États-Unis, l'essentiel des extractions du troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (
OPEP) disparaîtra du marché mondial en novembre.
Pourtant, les prix de l'or noir ont reculé en fin de séance lundi.
"
La grande crainte pour les investisseurs pétroliers est que l'Arabie saoudite n'augmente trop sa production avant la date limite de novembre et le début des sanctions américaines contre l'Iran", a commenté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Dans ce contexte, les prix ne grimpaient pas, même si l'
Iran a également menacé de fermer l'accès au détroit d'Ormuz, qui contrôle le Golfe et par où passe jusqu'à
30% du pétrole mondial transitant par voie maritime.
"
L'Iran et les États-Unis s'attaquent à coup de messages en lettres majuscules (sur Twitter), destinés à leurs audiences nationales respectives, mais le risque d'escalade militaire est pour l'instant limité", a estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Par ailleurs, les tensions commerciales entre les
États-Unis, la
Chine et l'Union européenne pourraient peser sur ces géants économiques et limiter leur demande.
Mercredi, les marchés prendront connaissance des données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie sur les stocks de pétrole des
États-Unis arrêtés au 20 juillet.
La fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) publiera ses propres chiffres sur le sujet mardi après la clôture européenne.
(c) AFPCommenter Le pétrole remonte, le marché est indécis
Communauté prix du baril
graphcomment-widget>