Le pétrole finalement peu ébranlé par les menaces de Trump sur l'Iran
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a cédé 1 cent pour terminer à 73,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 37 cents pour clôturer à 67,89 dollars.
"NE MENACEZ PLUS JAMAIS LES ÉTATS-UNIS OU VOUS ALLEZ SUBIR DES CONSÉQUENCES TELLES QUE PEU AU COURS DE L'HISTOIRE EN ONT CONNUES AUPARAVANT", a écrit dimanche sur Twitter M. Trump dans un message adressé nommément au président Rohani et rédigé entièrement en majuscules.
Washington, sorti de l'accord sur le nucléaire iranien, a d'ores et déjà annoncé que les pays important du pétrole venu de Téhéran seront sanctionnés à partir de novembre mais a, pour l'instant, laissé la porte ouverte à d'éventuelles exemptions.
La crainte de voir disparaître l'essentiel des barils extraits par le troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait fait grimper les cours de l'or noir au début de l'été, avant que l'Arabie saoudite n'affirme vouloir compenser les éventuelles pertes de son rival géopolitique ainsi que celles du Venezuela.
M. Rohani a en outre de nouveau averti que l'Iran pourrait fermer le détroit stratégique d'Ormuz, qui contrôle le Golfe et par où passe jusqu'à 30% du pétrole mondial transitant par voie maritime.
Une menace qui a poussé le centre de réflexion International Crisis Group à relever le niveau de menace sur ce passage stratégique à "sévère".
Les taxes à l'importation imposées par Washington et en représailles par ses principaux partenaires commerciaux pourraient en effet peser sur la croissance mondiale et, par ricochet, sur la demande en or noir, faisant reculer son prix.
Il est aussi possible selon Paul Donovan, économiste pour UBS Wealth Management, que l'effet des tweets du président américain se soit émoussé. Après les menaces sur Twitter, non suivies d'effets, de Donald Trump contre la Corée du Nord, "les marchés sont moins enclins à prendre le président américain sérieusement", a-t-il avancé.
(c) AFP