Libye: arrêt des exportations depuis un terminal pétrolier
"La NOC a décrété depuis lundi l'état de force majeure sur le chargement de brut dans le terminal de Zaouia", à 45 km à l'ouest de Tripoli, selon un communiqué dont l'AFP a reçu copie.
L'arrêt du chargement "est dû à la réduction de la production du champ al-Charara après l'attaque et l'enlèvement (samedi) de quatre employés de la société Akakus" par un groupe armé, a indiqué la NOC.
Le champ d'al-Charara, géré par la compagnie Akakus, est une joint-venture entre la NOC, l'espagnol Repsol, le français Total, l'autrichien OMV et le norvégien Statoil. Il produit 270.000 barils par jour.
Invoqué dans des circonstances jugées exceptionnelles, l'état de force majeure permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.
La NOC a "fermé et évacué la plateforme 186" et la production de ce champ, désormais limitée à 125.000 barils par jour, ce qui suffit pour approvisionner la raffinerie de Zaouia mais ne laisse aucun excédent de brut pour l'exportation".
"La sécurité de nos employés est notre priorité", a rappelé le patron de la NOC, Mostafa Sanalla. "Cet incident nous a poussés à fermer", a-t-il dit.
Lundi, lors d'une manifestation devant le siège de la compagnie à Tripoli, M. Sanalla a appelé des tribus du sud du pays à libérer les deux employés encore détenus.
Les structures pétrolières ne sont pas épargnées par l'insécurité régnante et sont souvent la cible notamment d'attaques de groupes armés rivaux ou d'occupations abusives pour des revendications sociales.
La Libye dispose des réserves les plus abondantes d'Afrique et compte essentiellement sur ses ressources pétrolières pour son économie aujourd'hui fragilisée.
(c) AFP