Le pétrole recule, Washington assouplit son message sur le pétrole iranien
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 77,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,74 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'août cédait 69 cents à 73,42 dollars.
Alors que les sanctions américaines pourraient frapper les pays importateurs de brut iranien, les marchés s'inquiètent de voir disparaître du marché l'essentiel des barils venus du troisième plus grand producteur de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Les importations indiennes de brut iranien ont déjà reculé, ont ainsi souligné les analystes de Commerzbank.
"Il va être difficile pour l'Inde de trouver une source de remplacement, surtout que l'Europe, la Corée du Sud et le Japon sont dans la même situation", ont-ils rappelé.
Autre motif de baisse des prix, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), reconnue par la communauté internationale, a annoncé mercredi avoir repris la gestion des terminaux pétroliers dans l'est du pays ainsi que les exportations.
Enfin, l'aversion au risque des marchés a pesé sur le brut, alors que les États-Unis ont tiré une nouvelle salve dans la guerre commerciale avec la Chine en dressant une liste supplémentaire de produits chinois importés d'un montant de 200 milliards de dollars par an qu'ils menacent de taxer dès septembre.
Par ailleurs, les marchés attendent la publication en cours de séance du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves des États-Unis.
Pour la semaine achevée le 6 juillet, les analystes tablent sur une baisse de 3,79 millions de barils des stocks de brut, d'un million de barils de ceux d'essence et sur une hausse d'un million de barils de ceux d'autres produits distillés (gazole et fioul de chauffage).
La fédération professionnelle de l'American petroleum institute a d'ores et déjà fait état mardi soir d'une baisse marquée des stocks de brut, ont relevé plusieurs analystes.
(c) AFP