Le pétrole hésite, Trump reprend ses attaques contre l'Opep
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 78,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 20 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'août prenait 38 cents à 74,52 dollars.
Pour la semaine achevée le 29 juin, les analystes tablent sur une baisse de 5 millions de barils des stocks de brut, de 750.000 barils des réserves d'essence et de 685.000 barils de celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
"Les données de l'EIA seront particulièrement intéressantes vu que Trump a à nouveau tweeté sur le prix élevé du pétrole et que l'API a fait état d'une baisse marquée des stocks de brut", a commenté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
La fédération professionnelle de l'American petroleum institute a estimé mardi soir que les stocks américains étaient en retrait plus marqué qu'attendu.
Quant au président américain, il s'en est à nouveau pris au "monopole de l'OPEP" dans un tweet mercredi. "Ils poussent les prix plus haut alors même que les États-Unis défendent beaucoup de ces membres pour peu de dollars", a-t-il accusé.
"Nous approchons des élections législatives (en novembre aux États-Unis), et le président américain est de plus en plus obsédé par les prix de l'essence", a jugé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
"La production iranienne est la plus en danger, car l'administration américaine vise les exportations (de pétrole à travers ses sanctions, ndlr), ce qui pourrait réduire l'offre mondiale d'un million de barils par jour", ont souligné les analystes de Goldman Sachs, qui citent également les perturbations au Venezuela, en Libye et au Canada.
Le gouverneur iranien de l'OPEP a répondu sèchement au président américain à travers l'agence de presse du ministère iranien du Pétrole.
"Vous imposez des sanctions à d'importants producteurs, des membres fondateurs de l'OPEP, et vous leur demandez de réduire les prix ?!", s'est insurgé Hossein Kazempour Ardebili, affirmant que "vos tweets ont fait grimper les prix de 10 dollars par baril".
(c) AFP