Le pétrole lesté à Londres par l'Opep, porté à New York par les stocks
Il a profité en revanche à New York d'une forte chute des stocks de brut américains.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 74,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de mardi.
Au fur et à mesure que se rapproche la rencontre entre l'OPEP et ses partenaires samedi à Vienne, où ils doivent décider s'ils augmentent ou non les quotas qu'ils se sont imposés, "il devient de plus en plus clair qu'on va se retrouver avec davantage de brut sur le marché mondial", a affirmé John Kilduff d'Again Capital.
"Nous ferons tout notre possible pour maintenir la stabilité du marché et nous assurer qu'il n'y aura pas de pénurie de pétrole", a ainsi affirmé le Prince saoudien et ministre des Affaires étrangères Abdoulaziz ben Salmane, alors que le ministre de l'Energie, interrogé par des journalistes sur la perspective d'un accord, a répondu "bien sûr".
La veille, le ministre iranien du Pétrole avait au contraire affirmé, lors de son arrivée à Vienne, ne pas s'attendre à un accord.
"Mais on reçoit de plus en plus des informations contrastées sur la position de l'Iran", a souligné M. Kilduff.
La Russie, qui est associée au cartel dans le cadre de l'accord sur la réduction de la production, a proposé une augmentation de 1,5 million de barils par jour (mb/j) quand l'Arabie saoudite "a laissé fuiter" l'idée d'une augmentation de 300.000 à 600.000 barils par jour.
Le prix du pétrole coté à New York a toutefois bénéficié de l'annonce, dans un rapport hebdomadaire officiel, d'une baisse deux fois plus forte que prévu des réserves de brut aux États-Unis.
Les stocks d'essence et de produits distillés ont de leur côté augmenté, à la surprise des analystes, mais cette hausse est surtout la conséquence de la cadence très élevée des raffineries, qui ont fonctionné à 96,7% de leurs capacités.
(c) AFP