Le pétrole rattrapé par l'hostilité commerciale entre Chine et USA
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 75,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour juillet a reculé de 78 cents pour terminer à 65,07 dollars.
Selon l'agence Bloomberg, les deux géants pétroliers que sont l'Arabie saoudite et la Russie voudraient proposer une augmentation modérée, de 300.000 à 600.000 barils par jour, bien loin du 1,5 million évoqué initialement par Moscou, et proposé de nouveau lundi par l'Equateur.
L'Iran, le Venezuela et l'Irak restent opposés à une augmentation de la production, faute d'avoir la capacité de relancer leurs extractions.
"L'apparition d'un conflit est assez probable", ont résumé les analystes de Commerzbank alors que les ministres de l'OPEP arrivaient ce mardi à Vienne pour des réunions prévues vendredi et samedi.
La baisse des prix s'expliquait également mardi par les inquiétudes sur le renouveau de tensions commerciales entre Washington et Pékin alors que Donald Trump a menacé lundi soir d'imposer de nouvelles taxes prohibitives sur les produits chinois importés.
Pékin a averti que le pays pourrait en retour taxer les importations de produits pétroliers américains entre autres.
"Mais de nombreuses entreprises espèrent que la Chine servira de débouchés pour la hausse de la production à venir dans le bassin permien", au sud des États-Unis, où l'exploitation du pétrole de schiste est en pleine expansion, ajoute-t-il.
Les marchés attendaient par ailleurs la publication mercredi des données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Pour la semaine achevée le 15 juin, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 3 millions de barils et d'un million pour celles d'essence et celles de produits distillés (diesel et fioul de chauffage), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP