Le pétrole monte, l'Opep prend le pas sur la guerre commerciale
Vers 14H15 GMT (16H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 96 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet prenait 3 cents à 65,09 dollars une heure après son ouverture.
"La demande mondiale de pétrole pourrait reculer dans le cas de sanctions chinoises sur la production américaine", a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.
La confrontation commerciale entre la Chine et les États-Unis s'est aggravée vendredi quand Donald Trump a annoncé imposer de nouveaux droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises.
La Chine a répliqué en visant notamment des produits agricoles, mais a également annoncé vouloir taxer le pétrole et les produits pétroliers américains à une date ultérieure.
Les prix se sont toutefois repris alors que le marché se focalise sur les négociations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui se réunira vendredi avant une réunion avec ses partenaires, dont la Russie, samedi.
L'avenir de l'accord de limitation de la production reste la principale cause d'inquiétude des marchés.
L'Iran aurait ainsi annoncé dimanche compter opposer son droit de veto si le ministre saoudien Khaled al-Faleh proposait d'augmenter les objectifs de production, a rapporté l'agence Bloomberg.
Mais selon des sources citées par l'agence, les deux géants pétroliers que sont l'Arabie saoudite et la Russie voudraient proposer une augmentation modérée, de 300.000 à 600.000 barils par jour, et apaiser les mécontents en officialisant l'accord de l'OPEP et des dix autres producteurs sur le long terme.
Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, avait émis samedi l'hypothèse d'une hausse nettement plus marquée, de 1,5 million de barils par jour.
(c) AFP