Le pétrole chute, redoutant une escalade des sanctions commerciales
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 73,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,50 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet a abandonné 1,83 dollar à 65,06 dollars.
Pékin, par l'intermédiaire du ministère chinois du Commerce, a de son côté annoncé qu'il imposerait aux États-Unis des droits de douane "identiques" à ceux qu'ils ont décidé de lui infliger.
"Plus que toute autre raison, les craintes de guerre commerciale et ses potentielles conséquences sur la demande mondiale en pétrole ont pesé sur les indices", a affirmé Phil Flynn de Price Futures Group.
La chute observée vendredi est venue s'ajouter à un autre sujet facteur de baisse des cours: l'annonce probable d'une augmentation de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses dix partenaires, dont la Russie, à l'occasion d'une réunion qui se tient les 22 et 23 juin prochain à Vienne.
Ces Etats sont engagés depuis début 2017 et théoriquement jusqu'à la fin de l'année dans un accord qui leur impose des quotas de production dans le but de faire remonter les prix.
Les deux géants de la production que sont l'Arabie saoudite et la Russie ont récemment fait part de leur souhait de desserrer un peu l'étau de cet accord.
"Des discussions sont encore à prévoir d'ici la réunion de Vienne. D'autres rebondissements ne sont donc pas à exclure", ont commenté les analystes de Saxo Banque.
Les décisions de l'OPEP doivent être prises à l'unanimité.
Alors que les nouvelles à l'échelle internationale influencent davantage le cours du pétrole coté à Londres, référence mondiale du brut, le pétrole coté à New York a été un peu plus épargné grâce au recul d'une ampleur inattendue des stocks américains de brut dévoilé mercredi dans un rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Publié chaque vendredi par la société américaine Baker Hughes, le nombre de puits de pétrole actifs aux États-Unis, un indicateur avancé de la production dans le pays, a quant à lui progressé d'un puit, soit un chiffre plutôt neutre pour le marché.
(c) AFP