Le pétrole avance, les stocks américains surpassant les critiques de Trump
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a clôturé à 76,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet a avancé de 28 cents à 66,64 dollars.
Les réserves d'essence ont quant à elles baissé de 2,3 millions de barils et celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont diminué de 2,1 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une progression.
"Ces chiffres ont d'autant plus surpris qu'ils sont allés en sens inverse de ceux publiés la veille par l'American petroleum institute" (API), une fédération professionnelle qui publie des statistiques réputées moins fiables que celles de l'EIA, a noté James Williams de WTRG.
Les marchés ont en revanche accordé peu d'importance à la critique virulente du président américain Donald Trump à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
"Les prix du pétrole sont trop élevés, c'est encore l'OPEP qui est à la manoeuvre. Pas bon!", a tweeté le président américain Donald Trump mercredi, la deuxième critique du milliardaire en deux mois sur ce thème.
"Ce n'est pas la première fois qu'il formule ces critiques et surtout, l'OPEP est généralement peu influencée par ce type de commentaires", a indiqué M. Williams.
Les pays de l'OPEP et leurs dix partenaires sont engagés depuis début 2017 dans un partenariat visant à réduire leur production de brut pour écouler les stocks mondiaux et faire remonter les prix.
Cet accord a semblé porté ses fruits depuis un an et demi: le baril de Brent, référence sur le marché mondial, est passé d'environ 50 dollars fin 2016 à plus de 80 dollars en mai.
Le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), comme celui de l'OPEP publié la veille, ont déjà fait état d'une hausse de la production du premier exportateur mondial, l'Arabie saoudite.
Mais d'autres membres du cartel, comme l'Irak et l'Iran, se sont déjà opposés à la proposition d'augmenter la production à l'occasion de la réunion de Vienne. Alors que leur capacité à augmenter leur propre production est à court terme limitée, ils préfèreraient voir le groupe continuer ses efforts pour maintenir le pétrole à des prix élevés.
"Le cartel a prévenu dans son rapport mensuel qu'il y avait un risque que la demande soit affaiblie au deuxième semestre (par les prix élevés, ndlr), et que les perspectives du marché étaient particulièrement incertaines", a souligné Fiona Cincotta, analyste chez City Index.
(c) AFP