Le brut ouvre en baisse à New York, sous pression de l'Arabie saoudite
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 98,73 dollars, en repli de 56 cents par rapport à vendredi.
Le marché poursuivait le fort recul enregistré vendredi, quand le baril était retombé à moins de 100 dollars, effaçant une grande partie des gains enregistrés après le statu quo décidé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole sur ses quotas de production.
La pression négative venait d'Arabie saoudite, qui selon les analystes va augmenter sa production à 10 millions de barils par jour en juillet.
"La promesse de l'Arabie saoudite de relever sa production à un plus haut niveau depuis 30 ans impose vraiment une pression à la baisse", a noté Phil Flynn, de PFG Best Research.
Mercredi, l'Opep avait décidé de laisser ses quotas échangés, faute de consensus parmi ses membres, et contre la volonté de l'Arabie saoudite, pourtant chef de file du cartel.
"Il sera intéressant de voir le volume de pétrole qui va arriver", a observé Phil Flynn. "Je pense que ce sera plus que si la réunion de l'Opep n'avait pas eu lieu. (L'Arabie saoudite) veut envoyer un message au cartel qu'ils ne se laisseront pas faire".
Les prix du baril de Brent échangé à Londres divergeaient, en nette hausse après les violences observées au cours du week-end en Afrique du nord et au Moyen-Orient.
Les tensions dans cette région affectent plus les cours du Brent, plus concerné par les problèmes que cela peut engendrer.
Les combats se sont intensifiés au Yémen et en Syrie notamment.
"De plus, il y a toujours des inquiétudes autour des pertes de pétrole libyen qui soutiennent le Brent", a ajouté Phil Flynn.
L'écart de prix entre le baril de Brent et celui de "light sweet crude" atteignait un niveau record, de plus de 20 dollars.