Pétrole: l'AIE met en garde sur le déclin de la production en Iran et au Venezuela
L'agence estime que les productions de ces deux pays pourrait être inférieure de 1,5 million de barils par jour (mbj) à ce qu'elle est aujourd'hui d'ici la fin de l'année prochaine. Il s'agit d'un scénario et non d'une prévision, précise-t-elle dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier.
Dans le cas de l'Iran, visé par un retour des sanctions américaines, elle envisage une perte en termes d'exportations proche de celles enregistrées lors des précédentes sanctions, même si cela reste "incertain".
"Pour combler ces pertes, nous estimons que les pays du Moyen-Orient appartenant à l'OPEP pourraient augmenter leur production assez rapidement d'environ 1,1 mbj et que la production russe pourrait augmenter" au-delà de la hausse déjà anticipée.
Mais l'AIE estime que même si le déficit de production de l'Iran et du Venezuela était comblé, "le marché sera en équilibre instable l'an prochain et vulnérable à des hausses de prix dans l'éventualité de nouvelles perturbations".
L'OPEP et ses partenaires hors cartel - dont la Russie - sont liés par un accord de limitation de leur production entré en vigueur début 2017, ayant pour but de soutenir les cours.
Les pays concernés doivent discuter de l'avenir de leur accord le 22 juin à Vienne. L'Arabie saoudite et la Russie ont dit vouloir mettre sur la table une hausse des seuils de production.
L'AIE estime que la question des exportations de l'Iran et du Venezuela devrait dominer l'ordre du jour de cette réunion cruciale.
(c) AFP