Le pétrole sans direction en Asie
Vers 04H00 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), la référence américaine du brut, pour le contrat de juillet, cédait 7 cents à 65,67 dollars par rapport à la clôture de vendredi, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, pour livraison en août montait de 3 cents à 76,49 dollars.
Selon la société américaine Baker Hughes, le nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux États-Unis, qui donne une indication de la production américaine de brut à venir, a augmenté à 862 unités, leur plus haut niveau depuis 2015.
Le marché s'inquiète de l'abondance de l'offre dans le pays, alors que l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a fait état la semaine dernière d'une forte hausse des stocks de brut et de produits raffinés aux États-Unis ainsi que d'un nouveau record côté production.
Le climat était par ailleurs empreint d'un certain attentisme à un peu plus d'une semaine d'une rencontre de l'OPEP.
Le cartel, qui s'est associé à d'autres producteurs, dont la Russie, pour limiter ses extractions afin d'éviter une surabondance et ainsi de faire remonter les prix, se réunit officiellement à Vienne le 22 juin et les rumeurs vont bon train sur les décisions qui pourraient en sortir.
"Tout comme le sommet Trump-Kim pose un risque géopolitique énorme pour la région Asie-Pacifique (en référence à la rencontre prévue mardi à Singapour entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un), la réunion de l'OPEP est cruciale pour les marchés pétroliers", a commenté dans une note aux clients Stephen Innes, d'Oanda.
"Les cours de brut pourraient diminuer de manière significative", a-t-il averti, si l'OPEP et ses partenaires décidaient de relancer leurs extractions pour compenser les baisses du Venezuela et de l'Angola ainsi que le risque d'une limitation des exportations iraniennes.