Les cours du pétrole divergent, le marché hésite avant les stocks américains
Vers 14H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 78,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 90 cents à 67,31 dollars une heure après son ouverture.
Les cours de l'or noir avaient nettement remonté mercredi alors que les marchés cherchent à se positionner dans un environnement complexe entre risque géopolitique, accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et production américaine.
Du côté de la production américaine, les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) paraîtront en cours de séance, avec un jour de retard en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.
Les analystes tablent sur une hausse de 450.000 barils des stocks de brut, sur une baisse de 1,5 million de barils de ceux d'essence et sur une baisse des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 1,20 million de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
La fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), dont les chiffres publiés à la veille de ceux de l'EIA sont jugés moins fiables que les données officielles, a dores et déjà fait état d'une hausse marquée des stocks de brut, rapportaient plusieurs analystes.
"Le Département américain de l'Energie (DoE, dont l'EIA est une branche) publiera également ses données mensuelles révisées pour mars, un bon indicateur de la demande et de la production américaine", a complété Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Mais la Russie et l'Arabie saoudite, deux des trois plus grands producteurs mondiaux, ont estimé vendredi qu'ils pourraient avoir à augmenter leurs objectifs de production.
"Nous estimons que les membres de l'OPEP vont continuer de s'exprimer publiquement pour essayer de faire bouger le marché", a prévenu Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.
(c) AFP