Le pétrole chute, Ryad juge une augmentation de la production "probable" au second semestre
Vers 14H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 77,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,78 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 1,93 dollar à 68,79 dollars une heure après son ouverture.
Cité par les agences russes lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg, le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a jugé que les pays producteurs auront "bientôt la possibilité de libérer l'offre".
"Comme nous l'avons toujours dit, le retour du pétrole sur le marché doit se faire progressivement. Nous ne le ferons pas rapidement. Cela interviendra probablement au second semestre de cette année", a-t-il ajouté.
"Si nous arrivons à l'idée commune qu'il est indispensable d'assouplir le niveau (de production, ndlr), cela doit se faire à partir du troisième trimestre", a estimé de son côté le ministre russe Alexandre Novak.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, est particulièrement observée par les marchés alors que l'offre mondiale est entravée par les baisses de production au Venezuela et pourrait l'être encore plus par les sanctions américaines contre ce pays et contre l'Iran.
"Le déclin de la production de l'OPEP nous pousse à penser que les réserves mondiales vont baisser au deuxième et au troisième trimestre 2018", ont jugé les analystes de Société Générale, qui ont revu à la hausse leurs prévisions de prix pour le Brent, à 80 dollars au troisième trimestre.
Le ministre saoudien a affirmé qu'il rencontrerait ses homologues de l'OPEP, et qu'il aurait l'occasion de se réunir avec M. Novak une ou deux fois avant la réunion de Vienne.
L'Arabie saoudite et la Russie sont deux des trois plus grands producteurs de pétrole au monde, avec les États-Unis.
"L'Arabie saoudite veut garder les prix sous contrôle mais éviter qu'ils plongent complètement", a résumé Oliver Jakob, analyste chez Petromatrix, qui estime que l'OPEP pourrait augmenter sa production de 500.000 barils par jour (alors que l'accord prévoit une baisse de 1,8 million de barils par jour).
(c) AFP