Ryad et Moscou envisagent une hausse de production de pétrole au 3e trimestre
Cité par les agences russes lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg, le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a jugé que les pays producteurs auront "bientôt la possibilité de libérer l'offre".
"Comme nous l'avons toujours dit, le retour du pétrole sur le marché doit se faire progressivement. Nous ne le ferons pas rapidement. Cela interviendra probablement au deuxième semestre de cette année", a-t-il ajouté.
Après ces propos, les prix du pétrole reculaient d'environ 2% sur les marchés.
Les deux hommes se sont entretenus jeudi soir pour discuter du sujet alors que l'OPEP et ses dix partenaires, dont la Russie, doivent se réunir fin juin à Vienne.
Les 14 membres de l'OPEP et dix autres producteurs de pétrole, Russie en tête, ont conclu fin 2016 un accord pour baisser le niveau de production de 1,8 million de barils par jour afin de réduire l'excédent d'offre de brut sur le marché et soutenir les prix.
L'accord de limitation -- qui court jusqu'à la fin 2018 -- a permis de réduire l'abondance de l'offre et de pousser les prix vers le haut, le baril remontant autour de 80 dollars contre 30 dollars en janvier 2016.
Mi-mai, la tendance s'est accélérée: le baril de pétrole Brent a dépassé 80 dollars pour la première fois depuis novembre 2014, dopé par les incertitudes autour de l'Iran et du Venezuela. Le PDG de Total a même évoqué la perspective d'un baril à 100 dollars.
(c) AFP