Le pétrole baisse, Russie et Arabie saoudite discutent d'une hausse de la production
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 77,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,60 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 1,35 dollar à 69,36 dollars.
Les deux meneurs de cet accord, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak et son homologue saoudien Khaled al-Faleh se sont rencontrés jeudi soir à Saint-Petersbourg et ils envisagent désormais d'augmenter les seuils de production.
"Il est probable qu'il y ait une remontée progressive de la production au deuxième semestre", a affirmé vendredi le ministre saoudien, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, est particulièrement observée par les marchés alors que l'offre mondiale est entravée par les baisses de production au Venezuela et pourrait l'être encore plus par les sanctions américaines contre ce pays et contre l'Iran.
"Le déclin de la production de l'OPEP nous pousse à penser que les réserves mondiales vont décliner au deuxième et au troisième trimestre 2018", ont jugé les analystes de Société Générale, qui ont revu à la hausse leurs prévisions de prix pour le Brent, à 80 dollars au troisième trimestre.
L'avenir de l'accord de limitation de la production devrait être au coeur de la prochaine réunion de l'OPEP et de ses partenaires, fin juin à Vienne.
L'Arabie saoudite et la Russie sont deux des trois plus grands producteurs de pétrole au monde, avec les États-Unis.
"L'Arabie saoudite veut garder les prix sous contrôle mais éviter qu'ils plongent complètement", a résumé Oliver Jakob, analyste chez Petromatrix, qui estime que l'OPEP pourrait augmenter sa production de 500.000 barils par jour (alors que l'accord prévoit une baisse de 1,8 million de barils par jour).
(c) AFP