Le pétrole plombé par la hausse inattendue des réserves américaines
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 79,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 75 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 48 cents à 71,36 dollars.
Lors de la semaine achevée le 18 mai, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 5,8 millions de barils pour s'établir à 438,1 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient une baisse de 2 millions de barils.
"La hausse des stocks de brut s'explique à la fois par des importations élevées et une baisse des exportations", a estimé Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.
Alors que les prix ont atteint des sommets depuis fin 2014 la semaine dernière, certains analystes voient dans la faiblesse des cours de jeudi une possible amorce de correction plus marquée.
"Les marchés sont soutenus par la perspective de possibles baisses de production au Venezuela et en Iran, et pas par de réelles perturbations de l'offre", a prévenu Tamas Varga, analyste chez PVM.
Les deux producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) font actuellement face à de nouvelles sanctions américaines, qui pourraient fortement perturber leurs exportations.
Les deux poids lourds de l'accord, la Russie et l'Arabie saoudite, pourraient décider de relancer leurs extractions à l'occasion de la prochaine réunion de l'OPEP et de ses partenaires fin juin à Vienne.
Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a affirmé jeudi qu'une relance de la production dépendrait du marché et serait sur la table fin juin, a rapporté l'agence Bloomberg.
(c) AFP