Le pétrole entre interrogations sur l'Opep et hausse des stocks américains
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 79,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a cédé 36 cents à 71,84 dollars.
Le cartel s'est engagé fin 2016 avec dix autres producteurs, dont la Russie, à limiter leur production pour permettre au marché de retrouver l'équilibre alors que l'offre abondait.
Mais l'industrie pétrolière de deux poids lourds internationaux, le Venezuela et l'Iran, est menacée, et des informations de presse affirment que l'OPEP se préparerait à relever ses niveaux de production lors de sa prochaine réunion officielle, fin juin à Vienne.
"Les analystes qui tablent sur un baril à plus de 100 dollars oublient que la Maison Blanche collabore étroitement avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis", a toutefois souligné Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Alors que le prix de l'essence commence à grimper, le président Donald Trump pourrait faire pression sur son allié saoudien, premier exportateur mondial, pour compenser la hausse des prix provoquée par les tensions entre les États-Unis et l'Iran.
Un baril à 100 dollars "pourrait par ailleurs freiner la croissance mondiale et in fine faire chuter la demande, ce qui n'est pas dans l'intérêt de l'OPEP", a également relevé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Ce gonflement des stocks est la conséquence de la combinaison de trois facteurs selon Andrew Lebow de Commodity Research Group: la hausse des importations, la baisse des exportations, et les difficultés rencontrées par certaines raffineries pour redémarrer leurs installations après la traditionnelle période de maintenance du printemps.
"Mais les acteurs du marché savent que ces éléments sont temporaires et c'est pourquoi les cours se sont repris en fin de séance", a-t-il estimé.
(c) AFP