Le pétrole solide, Washington remet la pression sur l'Iran
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 78,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 21 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour juin prenait 31 cents à 71,59 dollars une heure après son ouverture.
Le baril de Brent a touché la semaine dernière le seuil symbolique des 80 dollars et les prix restent proches de leurs plus hauts en trois ans et demi.
Alors que le Brent évoluait à la baisse en milieu de séance européenne, la déclaration du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, affirmant que les États-Unis allaient exercer une "pression financière sans précédent" sur le régime iranien, avec "les sanctions les plus fortes de l'Histoire", a fait remonter les cours sans pour autant les faire revenir durablement dans le vert.
M. Pompeo a en outre assuré que les entreprises qui feraient affaire en Iran dans des secteurs interdits par les sanctions américaines "seront tenues responsables".
Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères avait estimé que les engagements de l'Union européenne pour sauver l'accord nucléaire, après la sortie des États-Unis, étaient à ce stade insuffisants.
Autre élément d'inquiétude autour de l'offre: le Venezuela. Selon Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group, le "simulacre" d'élection qui s'est tenu dimanche "pourrait ouvrir la porte à des sanctions américaines visant l'industrie pétrolière", déjà en grande difficulté du fait de la crise politique et économique.
Enfin, "les difficultés des pipelines nigérians ont rejoint les coupes menées par l'OPEP (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, engagée depuis 2016 dans un accord de réduction de l'offre) et le plongeon de la production vénézuélienne, dans les facteurs" explicatifs de la hausse des prix, a ajouté M. Brennock.
Le Nigeria a annoncé ce week-end le déploiement de drones pour protéger les installations pétrolières du vandalisme et des kidnappings dans la région du delta du Niger.
(c) AFP