Le pétrole monte avec les tensions géopolitiques
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 78,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de lundi et au plus haut depuis la fin 2014.
Vers 12H20 GMT, il a touché 79,47 dollars, tout près de la barre symbolique des 80 dollars.
"La tension monte au Moyen-Orient avec les affrontements mortels à Gaza, qui démontrent à quel point la situation s'est détériorée dans la région", ont commenté les analystes de JBC Energy.
La tension restait vive entre Israéliens et Palestiniens mardi dans les Territoires au lendemain de la journée la plus meurtrière du conflit depuis quatre ans, avec la mort de près de 60 Palestiniens sous les balles israéliennes.
L'Iran, par l'intermédiaire du porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, a estimé mardi que les dirigeants israéliens devraient être jugés pour crime de guerre après le "massacre" de lundi.
Téhéran, troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), doit de son côté faire face aux sanctions américaines après la sortie des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.
Reste à savoir quelle sera la réaction du reste du cartel, engagé depuis fin 2016 dans un accord de limitation de sa production aux côtés de dix autres producteurs, dont la Russie.
Dans le dernier rapport mensuel de l'OPEP, publié lundi, la production saoudienne est évaluée en légère hausse selon des sources indépendantes (en légère baisse selon les chiffres gouvernementaux), mais bien en deçà de la baisse marquée de la production au Venezuela, dont l'industrie est fortement affectée par la crise économique et politique qui secoue le pays.
"L'OPEP semble globalement assez engagée dans l'accord de réduction de la production", a indiqué Kyle Cooper de IAF Advisors.
Par ailleurs, un prix du Brent qui dépasserait les 80 dollars n'affecterait selon lui pas la demande des consommateurs.
"L'énergie représente un pourcentage assez faible du total de la consommation des ménages, surtout européens. D'autant que les taxes représentent une partie élevée des coûts de l'essence", a-t-il noté.
(c) AFP