Le pétrole recule, le marché attend la décision américaine sur l'Iran
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 75,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juin cédait 1,12 dollar à 69,94 dollars.
Le président Donald Trump a annoncé sur Twitter que la décision américaine concernant l'accord sur le nucléaire iranien, qui était attendue le 12 mai, serait donnée dès mardi à 18H00 GMT.
"Quelle que soit la décision à court terme, nous estimons que l'accord sur l'Iran ne survivra pas sous sa forme actuelle à Donald Trump", ont affirmé les analystes de Barclays.
Cet accord permet notamment à l'Iran d'exporter son pétrole. Mais, comme le soulignaient les analystes de JBC Energy, les Etats-Unis n'importent pas de pétrole iranien.
"Il faudra voir si les sanctions financières sont rétablies et appliquées aux banques européennes", ont-ils détaillé, "ce qui entraverait l'industrie de l'assurance de navires pétroliers" et limiterait les exportations.
"L'Iran aurait également du mal à attirer des capitaux étrangers", ce qui empêcherait l'industrie nationale de développer de nouveaux champs et de se maintenir à son niveau de production actuel, ont ajouté les analystes de Barclays.
"Le marché a été pris de court (par le tweet de Donald Trump), et certains investisseurs préfèrent s'en éloigner à l'approche d'un risque aussi élevé", a estimé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Dans ce contexte, les données des douanes chinoises sur les importations de pétrole brut, qui ont atteint 39,46 millions de tonnes en avril, contre 39,17 millions de tonnes le mois précédent et 34,39 millions de tonnes en avril 2017, ont peu fait réagir les prix.
(c) AFP