Le pétrole recule, le marché focalisé sur l'accord sur le nucléaire iranien
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 74,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juin perdait 63 cents à 67,94 dollars.
"Les prix restent proches de leur plus haut en trois ans et demi depuis que les menaces du président américain Donald Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire semblent se concrétiser", a rappelé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Un retrait des Etats-Unis empêcherait l'Iran d'exporter son pétrole vers le second importateur mondial.
Lundi, les cours ont grimpé quand le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé devant les télévisions israéliennes qu'Israël disposait de "preuves concluantes" sur l'existence d'un plan "secret" que l'Iran pourrait activer à tout moment pour se doter de la bombe atomique.
Des informations que le nouveau chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, qui dirigeait la CIA jusqu'à la semaine dernière, a jugé "authentiques" et souvent inédites, après sa rencontre dimanche avec M. Netanyahu.
Le ministère des Affaires étrangères iranien dans un communiqué a affirmé dans un communique que ces allégations étaient "éculées, sans intérêt, et honteuses".
La communauté internationale est suspendue à la décision des Etats-Unis qui ont fixé au 12 mai la date butoir pour choisir ou non de dénoncer l'accord connu sous l'acronyme JCPOA.
Alors que la tension monte au Moyen-Orient, "les marchés sont en train de se rééquilibrer" et "l'OPEP ne semble pas vouloir compenser les baisses de production", a ajouté l'analyste.
L'OPEP, dont l'Iran fait partie, s'est engagée fin 2016 avec dix autres producteurs dont la Russie à limiter sa production pour rétablir l'équilibre de l'offre et de la demande.
(c) AFP