Le pétrole monte encore un peu, les risques sur la production s'amoncellent
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 74,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 25 cents à 68,89 dollars une heure après son ouverture.
"Les investisseurs qui tablent sur une hausse des prix ont été soutenus par les tensions au Moyen-Orient et par le succès des baisses de production de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)", a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Les exportations iraniennes pourraient être perturbées par les tensions diplomatiques avec Washington, où le président américain Donald Trump menace de revenir sur l'accord sur le nucléaire début mai.
En Libye, la production est également perturbée par des conflits armés.
Les analystes de Commerzbank citent pour leur part "l'offre tendue à cause des nombreuses pannes au Venezuela" en plus des mesures prises par l'OPEP pour rééquilibrer les prix.
"De plus, la demande semble robuste", ajoutent-ils, citant la demande chinoise en mars, en hausse de 4,5% sur un an, à 11,25 millions de barils par jour.
Leur accord de baisse de production est également prévu pour durer jusqu'à fin 2018, mais son avenir doit être discuté fin juin à Vienne.
"Il faut rester vigilant, car il est possible que la satisfaction des participants d'avoir atteint leur objectif (d'abaisser les réserves de pétrole de l'OCDE, ndlr) les pousse à augmenter leur production", ont alerté les analystes de UniCredit.
Les marchés prendront par ailleurs connaissance mercredi des données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves américaines.
Selon des analystes, les stocks de brut arrêtés au 20 avril pourraient avoir reculé de 2,25 millions de barils, ceux d'essence de 2 millions de barils et ceux d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage) de 1,45 million de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP