Le pétrole bondit à nouveau, tensions sur le pétrole iranien
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a avancé à 70,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,54 dollar par rapport à la clôture de jeudi, et pour la première fois au-dessus de 70 dollars à la clôture depuis la fin-janvier.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour la même échéance, a pris 1,58 dollar à 65,88 dollars.
Les cours se sont fortement rapprochés de leurs plus hauts niveaux depuis 2014 atteints fin-janvier.
"Une bonne partie de la hausse des cours (vendredi) est à attribuer à John Bolton", a indiqué Bill O'Grady de Confluence Investment.
Le président américain Donald Trump a nommé jeudi le néoconservateur John Bolton, analyste de Fox News, au poste très influent de conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Sa nomination intervient à l'approche d'une échéance cruciale sur l'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien dont cet ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU est un grand pourfendeur.
"Avec un personnage aussi marqué, l'accord iranien est en danger", a ajouté M. O'Grady.
Les Etats-Unis pourraient donc décider de rétablir les sanctions contre l'Iran, qui empêcheraient les exportations de pétrole du pays.
"Des sanctions américaines unilatérales ne pèseraient pas lourd, car les Etats-Unis n'importent pas de brut de ce pays", ont souligné les analystes de Commerzbank.
Mais ils n'excluent pas que Donald Trump ne demande à ses alliés européens de faire de même, sous peine de subir à leur tour des pressions sous la forme de mesures protectionnistes.
Si les Etats-Unis rétablissent les sanctions, "il sera difficile pour l'Iran de conserver, et à plus forte raison de multiplier les capitaux étrangers nécessaires à développer sa production", ont pour leur part jugé les analystes de Saxo Bank.
(c) AFP