Le pétrole profite des tensions géopolitiques avant les stocks américains
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 67,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,29 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'avril, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 1,34 dollar à 63,40 dollars une heure après son ouverture.
"La hausse des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, la menace de nouvelles sanctions des Etats-Unis sur le Venezuela" soutiennent les prix du pétrole, a résumé Tamas Varga, analyste chez PVM.
Le président des Etats-Unis Donald Trump recevra mardi le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Avant même d'être reçu par son allié américain, le prince a durci le ton contre l'Iran en dressant, sur CBS, un parallèle entre les ambitions territoriales prêtées au numéro un de l'Iran chiite, le guide suprême Ali Khamenei, et celles d'Adolf Hitler au temps du nazisme.
"Il va falloir s'attendre à ce que les commentaires agressifs contre l'Iran s'accumulent durant le séjour du prince", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
L'Iran est un des principaux producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), mais les Etats-Unis menacent de revenir sur l'accord sur le nucléaire iranien.
Cela signifierait que le pays serait à nouveau sous le coup de sanctions commerciales qui l'empêcheraient d'exporter vers certains pays.
"De nouvelles sanctions qui toucheraient les exportations de pétrole pourraient être envisagées vu le ton aggressif de la Maison Blanche récemment", a estimé M. Jakob.
Au delà de la géopolitique, les marchés prendront connaissance mercredi des données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves et la production des Etats-Unis.
Pour la semaine achevée le 16 mars, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 2,25 millions de barils, de 2,53 millions de barils de ceux d'essence, et de 2,25 millions de barils de ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP