Le pétrole monte, le marché reprend confiance
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 65,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'avril prenait 16 cents à 62,73 dollars une heure après son ouverture.
Les prévisions de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) sur le marché du pétrole publiées lundi n'ont ainsi pas découragé les investisseurs.
Pourtant, "selon les données de l'AIE, les réserves mondiales devraient augmenter en 2019 et en 2020, même si l'OPEP poursuit son accord de baisse de la production", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s'est associée fin 2016 à dix autres producteurs pour limiter leurs extractions et permettre au marché de se rééquilibrer.
Selon la société d'analyse sur l'énergie S&P Global Platts, la production quotidienne des membres de l'OPEP a diminué en février par rapport à janvier, mais cette baisse est principalement due à la chute involontaire des extractions au Venezuela, alors que le pays est secoué par une profonde crise politique et économique.
Mais la hausse des prix que l'effort de l'OPEP a entraîné a dopé la production des entreprises privées non engagées dans cet accord, avec notamment un envol de la production américaine de pétrole non conventionnel.
Pour la semaine achevée le 2 mars, les analystes tablent sur une hausse des stocks de brut de 2,5 millions de barils, sur une hausse de ceux d'essence de 1,75 million de barils et sur une baisse des réserves d'autres produits raffinés (diesel et fioul de chauffage) de 750.000 barils.
"Comme toujours, les chiffres de l'API (fédération professionnelle de l'American petroleum institute, ndlr) précèderont ceux de l'EIA mercredi soir et pourraient donner une direction au marché", a noté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
(c) AFP