Le pétrole baisse, lesté par le renforcement du dollar
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 65,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 21 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'avril, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, lâchait 31 cents, à 61,48 dollars, une heure après l'ouverture du marché à New-York.
La fermeté du dollar, monnaie de référence du marché du pétrole, a pour effet de décourager les achats de brut par les investisseurs utilisant d'autres devises car elle rend l'or noir plus onéreux.
Le niveau du billet vert devrait en outre continuer à avoir un impact à court terme sur le marché pétrolier, puisque la banque centrale américaine doit publier dans la soirée le compte-rendu de sa dernière réunion avec de possibles indices sur une future hausse des taux.
Le dollar pourrait d'autant plus tenir le haut de l'affiche que la publication par le Département américain de l'Énergie (DoE) des données sur les stocks hebdomadaires de pétrole américain a été décalée de mercredi à jeudi cette semaine, en raison d'un jour férié aux États-Unis lundi dernier.
Selon la prévision médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut devraient s'être étoffées de 3 millions de barils lors de la semaine achevée le 16 février, les stocks d'essence avoir grimpé de 1,5 million de barils et ceux de produits distillés baissé d'un million de barils.
Pour les analystes de Commerzbank, le dollar et les fondamentaux du marché plaident pour des prix en baisse et "les derniers commentaires de membres de l'OPEP ne changent pas grand chose".
Les experts de Commerzbank ont en outre rappelé que les derniers chiffres du Comité technique conjoint des pays OPEP et des pays non-OPEP (JTC) montraient que l'engagement de réduire la production a été plus que respecté en janvier, notamment en raison de perturbations au Venezuela.
Mais cet effort "est compensé par la hausse de la production américaine", ont souligné les analystes, rappelant que l'accord de l'OPEP se termine fin 2018 et que son avenir doit être discuté lors de sa prochaine réunion en juin.
(c) AFP