Le pétrole poussé par le rapport sur les stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, référence américaine du brut, a gagné 1,41 dollar pour clôturer à 60,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé à 64,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,64 dollar par rapport à la clôture de mardi.
D'une part les réserves de brut dans l'ensemble du pays ont augmenté moins qu'anticipé par les analystes et moins que prévu par la fédération professionnelle du secteur API, qui avait publié ses propres chiffres mardi soir.
C'est la troisième semaine de hausse de suite après dix semaines consécutives de recul.
"A cette époque de l'année, les raffineries ralentissent généralement un peu la cadence pour des travaux de maintenance", a rappelé James Williams de WTRG Economics.
Dans le même temps, les réserves à Cushing dans l'Oklahoma (sud des Etats-Unis), où sont entreposés les barils servant de référence au prix new-yorkais du pétrole, ont fondu de plus de 3 millions de baril.
Aussi les cours du baril, qui reculaient en début de séance, ont inversé la tendance après la diffusion du rapport.
L'OPEP mobilisée
La hausse des prix s'est renforcée au fur et à mesure que le dollar perdait de la vigueur face aux autres devises.
Le repli du billet vert, qui sert de référence aux prix du brut, permet en effet aux investisseurs utilisant d'autres devises de débourser moins d'argent pour acheter un baril.
En revanche, la production de brut a continué d'augmenter aux Etats-Unis selon le rapport de l'EIA, le pays extrayant en moyenne 10,27 millions de barils par jour la semaine dernière.
Alors que cette abondance de production américaine menace de déséquilibrer le marché, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et une dizaine d'autres pays s'étant déjà engagés à réduire leur exploitation de brut multiplient les interventions pour rassurer les marchés.
Chef de file du cartel, l'Arabie saoudite a ainsi réaffirmé mercredi cet objectif et annoncé son intention de réduire encore sa production et ses exportations de pétrole le mois prochain afin de réduire les stocks excédentaires.
Le ministre saoudien de l'énergie, Khalid al-Falih, a estimé que la coopération entre l'OPEP et ses alliés non membres de l'OPEP stabiliserait les marchés pétroliers. "Notre degré élevé de coopération et de coordination continuera d'apporter les résultats escomptés", a-t-il déclaré lors d'une conférence à Ryad.
Les ministres de l'Energie russe et irakien ont aussi pris la parole cette semaine pour répéter leur volonté d'agir pour soutenir le marché.
(c) AFP