Opep: la hausse de la production aux Etats-Unis "demeure préoccupante"
Dans son rapport, l'organisation a revu à la hausse la croissance de l'offre non-OPEP pour 2018, croissance qui devrait atteindre 1,40 million de barils par jour (mbj) (contre une croissance de 1,15 mbj attendue le mois dernier) pour atteindre une offre totale moyenne de 59,26 mbj. Les Etats-Unis ont majoritairement contribué à cette révision avec +0,16 mbj.
L'OPEP a ainsi souligné que "la hausse de la production aux États-Unis demeure préoccupante" alors que l'organisation et ses partenaires, dont la Russie, ont scellé fin 2016 un accord de réduction de leur production visant à rééquilibrer l'offre et la demande mondiale et à faire remonter les prix.
En janvier, les 14 pays du cartel ont pompé un total de 32,30 mbj, soit une diminution de 8.000 barils par jour par rapport à décembre, selon des sources indirectes.
La baisse de la production s'explique principalement par la chute des extractions vénézuéliennes (-47.300 b/j) provoquée par la crise économique et politique qui secoue le pays, et dans une moindre mesure par une production moins élevée en Angola. Elle a en revanche augmenté chez les deux plus gros producteurs du cartel, l'Arabie saoudite et l'Irak, ainsi qu'en Libye.
Alors que les prix du pétrole étaient "au plus haut en plus de trois ans" fin janvier, selon le rapport du cartel qui se félicitait des "efforts de rééquilibrage" et de "la croissance économique soutenue", la dynamique a été brisée la semaine dernière.
Le pétrole coté à Londres et à New York a ainsi connu sur la semaine sa plus forte chute hebdomadaire en deux ans, pénalisé par la volatilité à Wall Street et la hausse de la production américaine.
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) et celui de Brent de la mer du Nord ont ainsi perdu respectivement 9,55% et 8,59% sur la semaine, retrouvant leurs niveaux de fin et mi-décembre.
(c) AFP