Le pétrole baisse encore dans un marché inquiété par la production américaine
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 64,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de mars cédait 65 cents à 60,50 dollars.
"Le pétrole recule, et le décompte du nombre de puits actifs aux Etats-Unis qui sera publié vendredi soir pourrait ajouter à l'inquiétude alors que la production américaine continue de grimper", a résumé Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets, qui souligne également la force du dollar comme raison de la baisse des cours.
En effet, les gains du billet vert, qui sert de référence aux cours mondiaux du pétrole, pèsent sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
Du côté de la production américaine, la hausse des prix depuis fin 2016 a permis aux producteurs américains de relancer leurs coûteuses exploitations de pétrole de schiste.
Selon Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, il existe ainsi une "bande du schiste" pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie., avec des prix qui ne peuvent dépasser les 60 dollars au risque de voir les extractions américaines se multiplier, ni plonger sous les 40 dollars sans voir ces mêmes producteurs fermer boutique.
"C'est moins intéressant que de prévoir un baril à 80 dollars ou à 20 dollars, mais depuis deux ans, les prix n'arrivent pas à s'extraire de cette bande", a-t-il commenté.
"Nous estimons que le marché sera à l'équilibre en 2018" en raison d'une croissance robuste de la demande, qui serait en mesure d'absorber l'excédent de production américaine, ont-ils jugé.
(c) AFP