Statoil renoue avec des bénéfices astronomiques en 2017
Le bénéfice net a atteint 4,6 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) contre une perte de 2,9 milliards un an plus tôt, pour un chiffre d'affaires en hausse de 33%, à 61,2 milliards (49,4 milliards d'euros).
"Nous avons dépassé des cibles pourtant ambitieuses", s'est félicité le directeur général, Eldar Saetre, lors d'une conférence de presse.
L'amélioration porte tant sur les volumes que sur la valeur.
Statoil a produit l'an dernier en moyenne 2,08 millions de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j), soit 5% de plus qu'un an plus tôt, grâce en particulier à l'international et au gaz naturel.
Après s'être ressaisis fin 2016, les prix du baril ont quant à eux continué de grimper grâce aux efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, qui ont limité leur production pour réduire l'offre sur le marché.
Sur l'année, Statoil a empoché 54 dollars par baril de Brent.
Le groupe a aussi bénéficié d'une importante revalorisation d'actifs aux États-Unis, en partie grâce à la réforme fiscale adoptée par l'administration Trump.
En milieu de matinée, l'action s'adjugeait près de 3% à la Bourse d'Oslo dans un marché en hausse de 0,74%.
"Statoil donne une nouvelle fois satisfaction", ont noté les analystes de Bernstein, en soulignant la maîtrise des investissements et des coûts d'exploitation ressortis en deçà des objectifs.
Le groupe dit s'attendre à une hausse de sa production comprise entre 1 et 2% cette année puis d'environ 3 ou 4% par an entre 2017 et 2020 grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements.
Il table aussi pour l'année en cours sur une remontée de ses investissements à 11 milliards de dollars, après les avoir ramenés à 9,4 milliards en 2017, moins qu'initialement escompté.
Grâce à une discipline sur les coûts, Statoil a sensiblement diminué le point d'équilibre sur ses projets, les nouveaux gisements du groupe devant être rentables avec un baril à 21 dollars.
Dans un communiqué distinct, la compagnie a d'ailleurs annoncé une nouvelle baisse de la facture de Johan Sverdrup, un gisement géant en cours de développement en mer du Nord, et une révision à la hausse de ses réserves, désormais estimées entre 2,1 et 3,1 milliards de barils équivalent-pétrole.
Avant Statoil, les géants ExxonMobil, Royal Dutch Shell, BP, ConocoPhillips ou encore Chevron avaient tous fait état d'une nette amélioration de leurs résultats annuels même si certains n'ont pas intégralement comblé les attentes.
Le français Total, qui publiera ses comptes jeudi, devrait faire état d'un bénéfice net ajusté "de près de 30% supérieur à celui de 2016", a indiqué son PDG Patrick Pouyanné au Monde cette semaine.
(c) AFP